LE DEFI DE LA PAUVRETE COMME EXPERIENCE DE FRATERNITE.

Nous confondons souvent la misère et la pauvreté. Dans certains de nos pays les deux se rencontrent, se vivent. Dieu n’a pas crée la pauvreté, il a créé l’homme. L’homme a créé la pauvreté parce qu’il refuse souvent de partager.
Le Christ est né pauvre, dans une étable, car dans la salle commune (Mt 2, 13) il n’y avait pas de place….Le voilà le pauvre, celui qui n’a pas de place dans la communauté. Durant toute sa vie Jésus à connu la pauvreté. Celle de devoir quitter sa région pour une autre, celle de vivre dans une famille modeste, celle d’être rejeté ou incompris par les membres de son peuple. Il n’a jamais de « pierre pour reposer sa tête » Lc9, 58. Et nous disciple du Christ nous voudrions posséder cette pierre pour poser nos têtes fatiguées ?
Mère Hedwige ne s’est elle pas mis au service des plus petits, comme l’a fait le Christ, ce que la société rejetait à l’époque, les aveugles. Elle avait compris une chose essentielle. La pauvreté c’est le manque d’amour, et c’est bien ce don notre monde est dépourvu. Nous accumulons des biens, des services, de l’argent, du pouvoir, mais pourquoi faire ?
Il nous faut apprendre à découvrir la pauvreté évangélique, celle qui nous humanise pour nous aider à se tourner vers nos frères, ceux qui sont dans les ténèbres, comme pouvait le dire Mère Hedwige, mais aussi à accepter d’avoir besoin des autres, de ne plus être autosuffisant.
La pauvreté évangélique est une autre pauvreté qui nous fait dépendre de nos frères et de Dieu. Nous devons dépendre de la Congrégation, de Dieu et non chercher notre indépendance.
La pauvreté dominicaine est un appel et une grâce. La pauvreté nécessite une cohérence entre ce que l’on prêche et ce que l’on vit. Cela implique une conversion de mentalité. Cela nous amène normalement à trouver le Christ dans nos réalités.
Hna. Sandrine Letrou